La métamorphose de Blair Kinghorn à Toulouse : comment est-il devenu indiscutable avec l'Ecosse ?

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Malgré une réglementation différente pour les internationaux étrangers, le Stade Toulousain a naturellement décidé de mettre au repos Ange Capuozzo et Blair Kinghorn. Le premier s'envolant pour l'île Maurice tandis que le second en a profité pour s'offrir quelques jours dans la capitale française à l'issue du match face aux Bleus, samedi soir dernier. Une gestion logique pour Toulouse, qui doit aussi ne pas surcharger le chouchou de l'Italie et le taulier de l'Écosse afin de les retrouver en forme bientôt. Question taulier, puisqu'on y est, disons que Kinghorn n'en a pas toujours été un, outre-Manche. Des phases finales sans Antoine Dupont : le beau challenge qui attend le Stade Toulousain prochainementDans la capitale des Scots, où il avait évolué toute sa vie avant son arrivée dans la ville rose fin 2023, l'arrière le plus grand de la scène européenne (1m96) n'était pas reconnu à sa juste valeur. Barré par le capitaine de l'équipe d'Écosse Stuart Hogg durant ses 5 premières années et 50 premières capes avec les hommes au kilt et, de fait, tantôt aligné à l'aile, tantôt en 10, tantôt sur le banc en sélection en fonction des besoins, le grand Blair n'avait jamais pu prendre la dimension qu'il méritait. Jusqu'à la retraite internationale de l'actuel Montpelliérain, en 2023. Au moment d'entamer sa 8ème saison professionnelle avec Édimbourg (36 essais en 129 matchs) et alors qu'il venait de jouer le Mondial avec le numéro 15 dans le dos, l'enfant de l'Auld Reekie senti donc que c'était le bon moment pour lui de franchir un cap. En acceptant la proposition de Toulouse, il sautait donc dedans à pieds joints. Comme Cheslin Kolbe en 2018 "À Édimbourg, Kinghorn était un joueur fiable. Il alternait entre l'ouverture et l'arrière et a toujours répondu présent. Mais à Toulouse, il a franchi un cap impressionnant et survole littéralement le jeu", écrit un journaliste de RugbyPass en ce début de semaine. Il est vrai qu'après une première saison couronnée de succès et malgré quelques difficultés en début d'exercice 2024/2025, Kinghorn a retrouvé des pattes et vient d'enchaîner sur un Tournoi des 6 Nations de très haute volée. Gigantesque dans les airs où il fait valoir sa taille et son timing à chaque fois, maintenant que les escortes ne sont plus autorisées, dangereux comme il l'a toujours été ballon en main et efficace dans son jeu au pied, le Toulousain a pris une autre dimension avec l'Ecosse aussi, et cela se voit. RUGBY. Kinghorn révèle quel joueur l'a choqué au Stade Toulousain (ce n'est pas Dupont) En pleine confiance dans ce Tournoi, il a fait des ravages et battu des records en déployant son immense foulée. Numéro 1 au niveau des mètres parcourus ballon en main (858m) et leader du classement au niveau des franchissements (9), il a aussi passé après-contact 13 fois en 5 matchs. Personne ne fait mieux. Bref, le facétieux arrière aux crampons fluo en a fait voir de toutes les couleurs à ses adversaires et a beaucoup tenté, souvent bien servi par Finn Rusell. Jusqu'à faire de lui le favori pour porter le numéro 15 avec les Lions Britanniques cet été ? Kinghorn le mériterait, pour sûr. Comme un certain Cheslin Kolbe avait été récompensé de sa prise de pouvoir à Toulouse en étant sélectionné par les Springboks pour la première fois en 2018, à presque 25 ans. Comme si la Haute-Garonne offrait le champ de tous les possibles…

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