
6 Nations. La Géorgie veut sa carte de membre, mais le club est fermé : Cockerill réclame un barrage avec les Gallois

Aujourd'hui à 01:10 PM
Une équipe qui domine sans contestation La question revient chaque année ou presque. Mais cette fois, la Géorgie veut du concret. Après avoir remporté pour la huitième fois de suite le "6 Nations B", les Lelos estiment avoir gagné le droit d'affronter le dernier du Tournoi, en l'occurrence le Pays de Galles, dans un match de barrage. Une demande que le sélectionneur Richard Cockerill formule sans détours. La Géorgie écrase la Rugby Europe Championship depuis des années. Avec 15 titres sur les 17 dernières éditions, les Lelos n'ont quasiment plus de concurrence à ce niveau. "Mon équipe a gagné le droit d'affronter le Pays de Galles", affirme Cockerill via la BBC, convaincu que ses joueurs méritent leur place au plus haut niveau européen. Un Pays de Galles en chute libre De leur côté, les Gallois sont en crise. Ils viennent d'enchaîner un deuxième Tournoi sans la moindre victoire et restent sur une série noire qui inquiète tout le pays. Ils n'ont en effet plus gagné depuis octobre 2023... et un succès 43 à 19 à la Coupe du monde face à la Géorgie. Et si l'on a pu voir quelques bribes de mieux lors du Tournoi 2025, le retour vers les sommets semble plus que jamais semé d'embuches. Loin de leur glorieux passé, ils n'ont plus la garantie d'être compétitifs face aux meilleurs. Et les supporters du Poireau en viennent même à se demander si des nations moins bien classées n'auraient pas leur chance. A l'heure actuelle, le Pays de Galles n'est plus dans le Top 10 mondial. Ils occupent une triste 11e place derrière... la Géorgie justement. On peut comprendre que l'ancien entraîneur de Toulon demande à ce que les deux équipes croisent le fer. Avec, en vue, une promotion dans le 6 Nations. Ce qui leur a toujours été refusé malgré leurs performances et leurs participations régulières à la Coupe du monde. Un système figé qui fait débat Contrairement au Top 14 ou à la Pro D2, le Tournoi des 6 Nations ne fonctionne pas avec un système de promotion-relégation. Une sécurité pour les nations historiques, mais une frustration pour celles qui poussent à la porte. "Pourquoi un barrage ne serait-il pas la solution la plus juste ?", interroge Cockerill. Les Lelos ont déjà prouvé qu'ils pouvaient tenir tête aux grandes nations. Ils ont battu l'Italie en 2022 et le Pays de Galles en 2022 à Cardiff. Suffisant pour bousculer l'ordre établi ? L'idée d'un barrage fait son chemin, mais les dirigeants du Tournoi restent frileux. La compétition centenaire a pourtant souvent évolué. Passant de cinq à six nations en 2000 avec l'arrivée de l'Italie. La possibilité d'ajouter l'Afrique du Sud a aussi fait parler avec l'arrivée des franchises sud-africaines en Europe. Pour l'heure, la société organisatrice du 6 Nations reste campée sur ses positions. Lesquelles dépendent notamment des enjeux financiers et des différents accords entre les acteurs. Descendre pour mieux remonter Un choc Géorgie - Pays de Galles serait sportivement 'logique' pour beaucoup. "Si vous terminez dernier du Tournoi des Six Nations, pourquoi avez-vous carte blanche pour revenir l'année prochaine et jouer ?", demande Cockerill. L'idée ici ne serait pas de remplacer définitivement le Pays de Galles ni d'élargir la compétition, mais de mettre en place un système de promotion relégation. Lequel permettrait à la Géorgie de se frotter aux meilleures nations européennes pour progresser. Au lieu de rouler sur la concurrence année après année dans le 6 Nations B. Nous devons relever des défis et perdre des matchs. Nous devons perdre des matchs pour savoir ce que l'on ressent en jouant au niveau du Tournoi des Six Nations, comme l'Italie en a eu l'occasion au début des années 2000. Pour le Pays de Galles, une éventuelle relégation ne serait pas catastrophique. Du moins d'un point de vue sportif. On peut imaginer que les diffuseurs locaux feraient la grimace à l'idée de perdre la diffusion d'un choc face à l'Angleterre au profit d'une opposition contre la Roumanie. Mais sur le pré, cela pourrait permettre aux Gallois de relancer un nouveau cycle. En donnant du temps de jeu à plus de joueurs. De tenter des choses et de construire dans la victoire. Même si au vu de la progression de nations comme l'Espagne et surtout le Portugal, rien ne dit que l'équipe actuelle du Pays de Galles sortirait victorieuse d'un match face aux Lusitaniens. A condition bien évidemment que la Géorgie domine le XV du Poireau dans ce match d'accession. Dont la simple mise en place serait plus qu'une très belle carotte pour les sélections du Rugby Europe Championship. "Si nous perdons, nous nous regroupons, nous continuons à progresser et nous nous battons pour avoir l'opportunité de recommencer." Ce serait une source de motivation supplémentaire. La perspective d'une progression de leur équipe et la récompense de tous les efforts en dehors des Coupes du monde et du processus de qualification.