Salary Cap en Top 14 : Un statu quo jusqu'en 2027 soulève le débat

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L’avenir du plafond salarial, ou « salary cap« , dans le rugby français a été au cœur d’une réunion clé à Lyon, rassemblant les présidents des clubs professionnels de Top 14 et de ProD2.

Poursuivant l’expectative, les dirigeants ont décidé de maintenir le montant actuel du salary cap à 10,7 millions d’euros jusqu’en 2027, suscitant des réactions contrastées.

Quête d’équilibre ou stratégie anti-Toulouse ?

La question du salary cap dans le championnat français n’est pas qu’une affaire de chiffres ; elle revêt une dimension sportive et stratégique complexe.

Les tenants et aboutissants de la récente réunion des présidents de Top 14 et Pro D2 à Lyon révèlent les tensions qui animent le rugby hexagonal.

En surface, il s’agit de débattre du montant du plafond salarial des clubs, mais derrière se cache une réalité plus conflictuelle : la domination du Stade Toulousain et son cortège d’internationaux.

Un club comme le Stade Toulousain, qui bénéficie de crédits internationaux lui permettant d’atteindre une masse salariale de près de 13 millions d’euros, est dans le viseur de certains de ses concurrents. Jacky Lorenzetti, président du Racing 92, pointe du doigt cette anomalie compétitive.

Le sentiment que les internationaux premium renforcent l’inégalité entre les clubs est source de frictions palpables.

Les arguments en présence

Les opinions divergent sur la question du salary cap et son impact sur la compétitivité et l’équité au sein du championnat. Il existe un clivage entre ceux qui plaident pour une limitation stricte des crédits accordés aux clubs pour leurs internationaux, afin de contrer l’hégémonie d’équipes comme Toulouse, et ceux qui, comme Didier Lacroix (Toulouse) ou Vincent Merling (La Rochelle), défendent l’actuel système comme un juste compromis pour pallier les exigences du calendrier international.

Certains dirigeants comme Jacky Lorenzetti tirent la sonnette d’alarme en citant les exemples des clubs anglais en difficulté financière, suggérant que des salaires trop élevés pourraient aboutir à des conséquences similairement désastreuses en France.

Parallèlement, une baisse importante du salary cap en France pourrait, selon d’autres, nuire à la compétition du Top 14 à l’international, en particulier vis-à-vis de marchés émergents comme le Japon.

Reconnaissance du savoir-faire toulousain

Pour ajouter une couche de nuance, un rappel s’impose : le succès du Stade Toulousain est aussi le fruit d’un solide savoir-faire en matière de formation et de recrutement.

Des figures emblématiques actuelles, telles qu’Antoine Dupont ou Julien Marchand, témoignent d’une stratégie de long terme menée par le club rouge et noir.

Avant de critiquer le système, il convient peut-être de s’interroger sur les moyens mis en œuvre par d’autres clubs pour atteindre un niveau similaire.

Un dénouement en suspens

Alors que quelques propositions ont suggéré de limiter les crédits internationaux à six joueurs par club, aucun consensus n’a été établi, et il semble que la décision finale soit différée jusqu’à un nouveau rendez-vous des présidents prévu début 2025, après les élections au sein de la Ligue Nationale de Rugby.

En attendant, les supporters et observateurs ne manquent pas d’émettre leurs opinions, certains décriant les tentatives de freiner un seul club performant, tandis que d’autres plaident pour des règles permettant une plus grande compétitivité dans l’ensemble du Top 14.

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