Viol collectif d'une étudiante : les deux rugbymen condamnés demandent leur mise en liberté
Hier à 02:14 PM
Respectivement condamnés à 12 et 14 ans de prison, Rory Grace et Loïck Jammes ont demandé leur mise en liberté ce mardi 21 janvier 2025. Les deux anciens Grenoblois avaient été condamnés le 13 décembre dernier pour viol collectif sur une étudiante.
Les rugbymen français Loïck Jammes et néo-zélandais Rory Grice, condamnés en décembre à respectivement 14 et 12 ans de réclusion pour un viol collectif qu'ils contestent, ont demandé mardi à Bordeaux leur mise en liberté dans l'attente du procès en appel.
« Prendre une décision en toute indépendance »
L'avocate générale a, pour sa part, requis leur maintien en détention, expliquant qu'une remise en liberté sous contrôle judiciaire, un mois après leur condamnation, « serait quelque chose de complètement incompris par l'opinion publique ». Pour elle, cette affaire, qui avait été très médiatisée, s'inscrit dans un « phénomène sociétal de lutte contre les violences sexuelles, notamment dans le milieu sportif ».
La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Bordeaux doit rendre sa décision le 11 février concernant la demande de MM. Jammes et Grice, ainsi que celle, identique, de l'Irlandais Denis Coulson qui sera plaidée le 28 janvier. Le 13 décembre 2024, plus de sept ans après les faits et au terme de deux semaines d'un procès à huis clos, la cour d'assises de Gironde avait condamné MM. Jammes et Coulson à 14 ans de réclusion, et M. Grice à 12 ans, pour avoir violé une jeune femme après une soirée très alcoolisée qui avait suivi un match de Top 14 de leur équipe de l'époque Grenoble (centre-est) sur la pelouse de Bordeaux-Bègles (sud-ouest).
« Je ne viens pas là demander une faveur, je ne viens pas davantage plaider le fond de la procédure. Je vous demande de prendre une décision en toute indépendance, et non au regard du degré de médiatisation du procès », a interpellé l'avocat de M. Jammes, Me Denis Dreyfus. « Pendant sept années, ils ont été placés sous contrôle judiciaire et ça n'a jamais posé de difficulté », a-t-il indiqué à l'AFP, insistant sur la « présomption d'innocence » de son client qui attend son procès en appel.
Avec son confrère Me Philip Fitzgerald qui défend M. Grice, ils ont proposé à la chambre de l'instruction, « si elle considérait que le contrôle judiciaire n'est pas suffisant », une assignation à résidence avec bracelet électronique.
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Deux autres anciens joueurs de Grenoble ont été condamnés en décembre par la cour d'assises pour avoir assisté à tout ou partie des faits sans intervenir, l'Irlandais Chris Farrell et le Néo-Zélandais Dylan Hayes, respectivement à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, et deux ans avec sursis.