Rugby. « Le potentiel pour durer en Pro D2 » : le Stade Niçois veut renouer avec son illustre passé

Le Stade Niçois évolue dans l'antichambre du rugby professionnel, soit en Pro D2, depuis cette saison. La première partie de cet exercice 2024-2025 a été très compliquée pour le club azuréen, qui pointe à la dernière place avant de recevoir Grenoble, ce vendredi 20 novembre (20 h). Le club entend tout de même renouer avec un passé glorieux, tout en imitant le RC Vannes, qui est parvenu à briller dans un secteur géographique où le rugby n'est pas roi.

En France, le rugby se démocratise. Le RC Vannes en est le meilleur exemple. Les irréductibles Morbihannais sont parvenus à atteindre le Top 14 à la fin de la saison dernière. Une première pour des Bretons. À l'extrême opposé géographique, au sud-est de la France, une formation tente également de se développer : le Stade Niçois. Même si elle est moins isolée, grâce au RC Toulon qui a mis cette partie de l'Hexagone sur la carte rugbystique.

La formation niçoise est parvenue à retrouver le haut niveau cette saison, en intégrant la Pro D2. Mais la voir dans une telle division n'a rien d'inédit, puisqu'elle a connu son apogée au milieu des années 1980, notamment en disputant une finale du championnat de France perdue contre Biarritz, au Parc des Princes. Depuis, le club avait totalement disparu des radars, à cause de problèmes financiers. Le revoilà sur le devant de la scène depuis quelques années, sous son nouveau nom depuis 2012 : le Stade Niçois.

Un nouveau stade à l'étude

La première partie de saison 2024-2025 ne s'est pas forcément passée idéalement pour les hommes de Mariano Taverna, entraîneur des avants. Ils sont derniers avec seulement trois victoires à la clé, au moment d'affronter le leader grenoblois ce vendredi 20 décembre (20 h). Il manque beaucoup de « détails » à ses joueurs, comme le dit si bien l'Argentin d'origine pour rivaliser avec les autres formations, plus rodées à cette division. « En Nationale (la division inférieure), tu peux rattraper certaines choses car les équipes ne sont pas aussi préparées et tu n'as pas autant de joueurs qui font la différence », précise-t-il.

Alors que la seconde moitié de saison sera décisive pour l'avenir du club, Nice pourra s'appuyer sur ses nouvelles forces pour aller chercher le maintien, tels que « la conquête en touche ou en mêlée », annonce Taverna. Cette optique est importante dans la mesure où la création d'un nouveau stade, plus moderne, est à l'étude. Le nouveau président Jean-Baptiste Aldigé échange d'ailleurs régulièrement avec les collectivités à ce propos.

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Quoi qu'il en soit, Nice ne compte pas griller les étapes, et sait que le chemin vers le haut niveau sera long et semé d'embûches. Le mot de la fin pour Mariano Taverna : « Le potentiel pour s'inscrire dans la durée en Pro D2 est là. Mais il faut encore développer le club, comme l'a fait Vannes dans un environnement propice. Mais ça va prendre des années. » Vannes est une source d'inspiration donc bien au-delà des frontières bretonnes.

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