Rugby. Dupont, Ollivon, Bourdon-Sansus… Des joueurs tricolores se mobilisent contre l'homophobie

https://guichet.ouest-france.fr/ws/medias/image/MjAyNDEwMmI0ZTEyMjUwOTcxOTc5YjM4OTM4MjlhMDg4OTQwMzk?token=FootAdda05113f499024e7bacc7171a52e6c914

Dans le cadre de la nouvelle campagne « Célébrons la diversité » lancée par la Fédération française de rugby (FFR) et la Ligue nationale de rugby (LNR), plusieurs internationaux ont pris position contre l'homophobie, dont le capitaine des Bleus Antoine Dupont. Un spot, avec les témoignages des joueurs et joueuses, a été diffusé sur les réseaux sociaux.

Dans le cadre de la campagne « Célébrons la diversité » lancée par la Fédération française de rugby (FFR) et la Ligue nationale de rugby (LNR), plusieurs internationaux ont pris la parole contre l'homophobie dans le sport, notamment le capitaine des Bleus Antoine Dupont. Le talonneur Julien Marchand, la demie de mêlée des Bleues Pauline Bourdon-Sansus ou encore le troisième ligne Charles Ollivon ont témoigné, face caméra, dans des petits spots diffusés sur les réseaux sociaux, cette semaine.

Le champion olympique Antoine Dupont, qui avait fait la une de Têtu il y a peu, milite ouvertement sur ces questions depuis quelques années. « Il y a toujours des mots, soit des insultes ou des choses qui peuvent être dites à la rigolade, mais qui au final ne le sont pas vraiment, a-t-il confié. Il faut faire attention aux mots qu'on utilise. Être rugbyman et gay aujourd'hui, bien sûr que c'est possible. »

« Autour de l'homophobie, il y a beaucoup de clichés : le rugby est un sport de machos, un sport d'hommes. C'est plus ce genre de choses là qu'on entend et qu'il faudrait arrêter d'entendre », a-t-il poursuivi.

« Ma grand-mère ne m'a pas parlé pendant un an et demi »

La Toulousaine Pauline Bourdon-Sansus, mariée à Laure Sansus, ex-numéro neuf des Bleues, a raconté que sa grand-mère avait cessé de lui parler pendant un an et demi quand elle avait fait son coming out. « Ma grand-mère par exemple, elle ne m'a pas parlé pendant un an et demi. Et pourtant il n'y avait rien de… J'ai juste assumé que j'étais homo. J'ai été obligée de lui faire une lettre. Je n'arrivais pas à lui dire en face parce qu'elle allait me renier », a-t-elle confié, précisant par ailleurs que « chez les filles, ça reste un sujet tabou, mais c'est libre : on en parle régulièrement ».

Autre témoignage, celui de Charles Ollivon. Le Toulonnais a rencontré le pilier droit Jérémy Clamy, premier joueur de rugby à faire son coming out à l'occasion du documentaire « Faut qu'on parle », diffusé en 2021 sur Canal+.

« C'est un pilier avec qui je suis pote depuis quelques années, que j'ai rencontré grâce à un copain du Pays basque, a raconté Charles Ollivon. Au tout début c'était marrant parce que je ne savais pas. Il a pris un peu des pincettes parce qu'il ne savait pas trop si ça se disait ; c'était avant qu'il en parle. Un jour on en a discuté ensemble et il m'avait dit : 'tu vois, je suis trop content parce qu'en fait ça ne change rien'. […] Il m'a expliqué que c'est vrai qu'il a pu en souffrir un peu par le passé, mais je suis très content pour lui qu'il ait pu en parler et que surtout il ait été écouté. »

×