France - Nouvelle-Zélande. Marsh, Matiu, Atonio : ces Blacks qui ont joué pour le XV de France

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Dans l'histoire du XV de France, ils sont seulement trois joueurs à être né en Nouvelle-Zélande et à avoir porté le maillot frappé du coq. Il y a eu Tony Marsh, Legi Matiu et Uini Atonio, encore en activité, mais forfait contre les All Blacks, ce samedi 16 novembre (21 h 10) pour le deuxième match des Bleus de la tournée d'automne.

Parmi la vingtaine de joueurs nés à l'étranger ayant porté le maillot des Bleus, trois sont issus de Nouvelle-Zélande. Il y a eu Legi Matiu et Tony Marsh au début des années 2000 et puis Uini Atonio, qui a pris sa retraite internationale après la Coupe du monde 2023 avant de faire machine arrière quelques semaines plus tard. Préservé par le staff de Fabien Galthié contre le Japon, le pilier droit rochelais de 34 ans est de nouveau forfait contre les All Blacks, ce samedi 16 novembre (21h10), pour le deuxième match des Bleus de la tournée d'automne.

Tony Marsh, le Grand Huit et le Grand Chelem

Aujourd'hui âgé de 52 ans, Tony Marsh n'est pas le premier Kiwi à avoir revêtu la tunique du XV de France (Legi Matiu l'avait précédé en 2000), mais son passage en bleu est bien plus marquant. Ancien trois-quarts centre de l'ASM Clermont, il aura porté le maillot des Bleus à 21 reprises entre 2001 et 2004. Lui, le natif de Rotorua en Nouvelle-Zélande où il est d'ailleurs retourné vivre en 2009.

Sa première convocation avec le XV de France intervient en 2001. Il remplace Xavier Garbajosa (blessé) mais ne se sent pas vraiment légitime. « Je m'installe au Château-Ricard, le mardi matin. Dans ma chambre, sur le lit, il y a les affaires de l'équipe de France avec un coq énorme devant moi sur un t-shirt. Et là je me dis : "Mais qu'est-ce que je fais là ?", a-t-il confié dans un entretien accordé à L'Équipe en 2018. Tu n'es pas Français. Tu n'es pas Néo-Z non plus, qu'est-ce que tu es ? Et puis est-ce que je mérite ce maillot ?…. ». L'année suivante, il remporte le Grand Chelem avec l'équipe de France, restée invaincue entre le 10 novembre 2001 et le 15 juin 2002.

Cette série de huit victoires consécutives prendra fin en Argentine, lors de la tournée estivale post-Grand Chelem. « On sort tous de notre hôtel pour se rendre au stade et là, le bus tombe en panne, raconte-t-il à L'Équipe. On a été obligés de prendre des taxis. L'équipe et le staff étaient éparpillés dans des taxis aux quatre coins de Buenos Aires. Pas de motard pour nous escorter, on était trois par voiture. Des mecs sont arrivés trois quarts d'heure après moi. Avec le stress, la circulation, le contexte, c'était l'enfer ! On a fini par tous être là, super en retard. On fait une très mauvaise première période, puis on revient en deuxième mais on perd quand même d'un point (28-27). »

Au cours de sa carrière internationale, Marsh affrontera deux fois la Nouvelle-Zélande. Jamais, il ne réussira à vaincre son pays d'origine. Il s'inclinera en petite finale du Mondial 2003 (13-40) puis (6-45) pour sa dernière avec les Bleus en 2004.

Uini Atonio, de troisième homme à pilier du XV de France

Avant d'être appelé pour la première fois en Bleu par Philippe Saint-André, Uini Atonio a postulé chez les U20 Néo-Zélandais, puis été sélectionné par les U20 Samoans. « En 2009, je n'ai pas été retenu avec les Baby Blacks (U20 de la Nouvelle-Zélande) pour la Coupe du monde donc, j'ai fait le Mondial avec les Samoa (où ses parents sont nés). On a perdu contre la France dans le match pour la 5e place », se souvient-il dans une interview donnée à RMC Sport avant la Coupe du monde 2023.

Du chemin, il en a parcouru. Lui qui a rejoint La Rochelle en 2011 connaîtra une ascension fulgurante jusqu'à sa première convocation en équipe de France pour disputer les tests de novembre en 2014. À cette période, il ne comptait que sept huit matches de Top 14 à son actif. « J'étais dans la liste des 32 ! J'y croyais sans y croire. Je me disais qu'ils n'allaient pas me prendre. Je n'avais pas encore mon passeport, j'étais jeune et je parlais à peine français », rembobine-t-il auprès de RMC Sport. À son arrivée chez les Bleus, il est plutôt utilisé comme « impact player » en troisième derrière Nicolas Mas et Rabah Slimani. « J'étais déjà content d'avoir ce rôle en équipe de France. »

Arrive alors la Coupe du monde 2015. Son nom figure dans la liste des 32, mais il ne dispute qu'un seul match. Pas satisfait, il aspire à être le titulaire à son poste. Sauf que ce jour ne viend...

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