Champions Cup. Huit vols pour aller en Angleterre : la présence des Blue Bulls de Pretoria interroge

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Les Blue Bulls de Pretoria défient les Saints de Northampton ce samedi en quart de finale de la Champions Cup. Pour se rendre en Angleterre, les Sud-Africains ont eu besoin de huit vols différents, le tout pour la modique somme de 220 000 dollars. Une aberration écologique qui interroge grandement.

Si l'admission des équipes sud-africaines en Champions Cup avait soulevé de vifs débats en 2022, ces derniers sont toujours d'actualité en 2024. Et un chiffre fou vient appuyer ce sentiment.

Les Blue Bulls de Pretoria, qui affronteront les Saints de Northampton ce samedi (21 h) en quart de finale de la compétition, ont eu besoin de 8 vols différents pour rallier l'Angleterre. La facture s'est même chiffrée à plus de 220 000 dollars pour le club de la capitale administrative sud-africaine.

Un scandale aux facteurs multiples

Entre des escales à Francfort (Allemagne), Paris ou encore Doha (Qatar), les joueurs sont arrivés au compte goûte à Londres. Jake White, manager des Blue Bulls a ainsi appuyé sur ce point en début de semaine : « Aucune équipe sportive ne part aujourd'hui avec huit avions différents. Certains atterrissent à neuf heures, d'autres atterrissent à deux heures. »

Cette situation hors du commun a été rendue possible par un calendrier connu tardivement. Qualifiés dès samedi, après leur victoire face à Lyon (59-19), les Prétoriens ont dû attendre le dimanche pour connaître leur adversaire et par conséquent le terrain où va se dérouler leur quart de finale.

En cas de victoire du Munster, les Bulls auraient reçu en Afrique du Sud, mais c'est finalement Northampton qui a décroché sa qualification et le droit d'organiser la rencontre. À trois jours du départ, les Sud-Africains ont donc dû se hâter pour trouver une cinquantaine de places pour un vol vers Londres.

« Il s'agit d'une compétition où l'on veut être la meilleure équipe au monde. Cela ne tient pas la route. Si nous voulons être les meilleurs, il faut faire les choses correctement », a lâché White en ciblant directement la SA Rugby (Fédération sud-africaine de rugby).

Enfin le moment d'ouvrir les yeux ?

L'European Professional Club Rugby a préféré attendre d'être face au mur. Aussi bien pour des raisons territoriales qu'environnementales, la participation de clubs sud-africains à une compétition européenne pose question. Que faire maintenant que les Stormers et les Bulls performent dans la compétition ? Il semble impossible de les en exclure.

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L'EPCR apprendra-t-elle de ses erreurs ? Outre l'enveloppe importante de 220 000 dollars, l'empreinte carbone de ces 8 vols interroge, à raison.

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