Un nouvel article sur Lisa Lartigue, joueuse de notre Equipe de France de Para Rugby XIII
Hier à 05:04 AM
Membre de l'équipe du Rugby fauteuil club Toulon Provence Méditerranée, Lisa Lartigue, 17 ans, est devenue, fin novembre, la première femme de l'histoire à intégrer l'équipe de France de pararugby à XIII, un sport dans lequel handicapés et valides, hommes et femmes jouent dans les mêmes équipes.
Le 21 novembre dernier, Lisa Lartigue a fait ses grands débuts en équipe de France de pararugby à XIII sur le parquet du centre de ressources, d'expertise et de performance sportive (Creps) des Pays de la Loire, à La Chapelle-sur-Erdre. À l'occasion d'un match amical opposant les Bleus à l'Irlande (62-20), la Varoise, tout juste âgée de 17 ans, est devenue la première femme à intégrer la sélection nationale, dans cette discipline où hommes, femmes, valides ou handicapés peuvent concourir, ensemble, sur un même terrain. « C'était un honneur, une fierté mais, surtout, une grande surprise », confie-t-elle, près de deux mois plus tard. Sa première cape a beau lui avoir valu quelques lignes dans « League Express », un hebdomadaire britannique exclusivement consacré au XIII, la jeune femme garde la tête froide. Ses préoccupations du moment ? Un déplacement avec le Rugby fauteuil club Toulon Provence Méditerranée, dont elle est capitaine, sur le terrain des Dragons Handi Rugby 13 de Perpignan, pour le compte de la septième journée de championnat Élite Para Rugby XIII. Et ses cours, puisque, élève de terminale, spécialités mathématiques et sciences de la vie et de la Terre, elle s'apprête aussi à passer le bac. « J'arrive à m'organiser et combiner les deux », poursuit-elle, précisant s'adonner à trois séances de musculation et préparation physique par semaine, en complément de son entraînement en club. Déplacements du fauteuil, passes, transformations et pénalités tapées avec le poing, ce sport, pratiqué à 5 contre 5, sur un terrain de handball, sollicite particulièrement le haut du corps.
Une histoire de famille(s)
Comme la plupart des valides qui viennent au pararugby, Lisa Lartigue, habituée du stade Mayol et supportrice du Rugby Club toulonnais, a découvert ce sport par histoire familiale. Suivant les traces de son frère, Romain, 22 ans, en situation de handicap depuis sa naissance. D'abord spectatrice puis « porteuse d'eau » pour l'équipe de son aîné, elle n'a commencé à jouer au rugby qu'il y a trois ans, « après sept ans de danse classique ». « Elle a très vite montré de belles aptitudes », commente sobrement Fabien, son père, entraîneur bénévole au RFCTPM. Lisa, elle, assure que la pratique l'a aidée à surmonter sa timidité et à gagner en assurance. Technique dans les interceptions, le pararugby XIII est aussi physiquement engagé. Femme ou homme, valide ou handicapé, « il n'y a aucune différence entre nous. C'est la magie de ce sport, une des raisons pour lesquelles je ne l'ai plus lâché », soutient la lycéenne, surmotivée à l'idée de rejouer en équipe de France dans le futur. D'autant qu'en 2026 aura lieu la prochaine Coupe du monde de pararugby à XIII. Une compétition que les Bleus ont remportée en 2013 et 2017, avant de perdre en finale lors de l'édition 2021. « Je jouerai chaque match comme si c'était le dernier », affirme celle qui se prête volontiers à rêver d'une sélection aux côtés de son frère. À l'image de Léo et Jonathan Hivernat, deux autres joueurs de pararugby (respectivement valide et porteur de handicap) qui ont disputé leur première rencontre commune sous le maillot de l'équipe de France, à l'automne dernier. D'ici là, Lisa se réjouit de pouvoir donner envie à « d'autres jeunes, d'autres femmes, d'essayer cette discipline », qui veille à conserver sa philosophie inclusive. Elle projette aussi de se lancer dans des études de kinésithérapie, afin de rester proche de l'univers sportif, à la fin de ses études.
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