Xv de France. Un cas unique : Pourquoi Georges-Henri Colombe est-il si différent des autres piliers français ? 🤔
Aujourd'hui à 05:10 AM
Ce vendredi soir, Georges-Henri Colombe sera sur le banc des finisseurs face au Pays de Galles (21h15). Joueur au potentiel énorme, le Rochelais a encore du chemin à parcourir, mais il sait mieux que personne ce qui fait de lui un joueur atypique. Pour l'heure, il continue d'apprendre, à 26 ans, non pas dans l'ombre, mais aux côtés de l'un des meilleurs à son poste, son coéquipier Uini Atonio. Un an après ses débuts sous le maillot bleu, la passation de pouvoir et de savoir entre les deux hommes se poursuit. Une puissance innée et une pointe de vitesse rare Avec ses 142 kilos bien répartis sur 1m93, Georges-Henri Colombe n'a pas le profil d'un sprinteur. Et pourtant, c'est bien sa vitesse qui intrigue les spécialistes et impressionne ses entraîneurs. « Ma mère et mon oncle ont fait pas mal d'athlétisme, jeunes. Mes qualités de vitesse et d'explosivité, c'est dans les gênes, on va dire. Depuis tout petit », confie-t-il à RMC. Déjà au collège, il semait ses camarades en course à pied, une capacité qui a marqué ses professeurs de sport. « Ils me disaient : 'Tu ne peux pas te mettre à l'athlétisme ?' » Si Colombe a choisi le rugby plutôt que la piste, c'est en partie grâce à Marc Chevallier, son premier président de club à Nanterre, qui avait repéré son énorme potentiel. Et sur le terrain, ses accélérations ont toujours fait des ravages : « Des actions où je porte le ballon, j'en ai fait un paquet dans les catégories jeunes. J'aime cette sensation d'accélérer. » Un colosse en pleine progression Sa vitesse, Colombe sait qu'elle est précieuse. Thibault Giroud, alors directeur de la performance des Bleus, ne s'y était pas trompé : « Un mec de ton gabarit qui va aussi vite, ça ne court pas les rues, c'est très rare ! Donc garde ça et travaille-le. » Un atout naturel qui demande néanmoins une gestion minutieuse. « J'ai eu quelques alertes aux ischios dans ma carrière mais rien de très grave. Je suis un sprinteur mais je n'ai pas les inconvénients », s'amuse-t-il. Mais pour s'imposer comme un titulaire indiscutable, il ne suffit pas d'être rapide. Colombe en est conscient : « Je dois marcher un peu moins, faire un peu plus d'efforts. Ça passe par la concentration, plus d'engagement, de la régularité à l'entraînement et en match. » Son passage à La Rochelle a marqué un tournant dans sa progression. « C'était un peu l'objectif à mon départ du Racing : évoluer et progresser avec Uini (Atonio) et le staff, ici. » Un style unique, inspiré mais assumé Aux côtés d'un pilier comme Uini Atonio, référence en matière de puissance et d'intelligence de jeu, Colombe se nourrit des conseils, mais sans chercher à copier. « On a exactement le même gabarit mais deux styles de jeu complètement différents. Uini se place à la perfection sans faire le moindre effort. Ballon en main, il avance tout le temps, il est capable de faire des chisteras. Des qualités que je n'ai pas forcément. J'essaie de prendre exemple sur lui par rapport à ça. Mais je veux progresser dans mon style de jeu avant de vouloir essayer de faire ce que lui fait. » Alors qu'il enchaîne une deuxième participation au Tournoi des 6 Nations, Georges-Henri Colombe sait que l'ascension est encore longue. Mais avec sa puissance, sa vitesse et sa volonté de progresser, il pourrait bien devenir un élément clé du pack tricolore. Ce vendredi, face au Pays de Galles, il aura une nouvelle occasion de le prouver.