XV DE FRANCE. Pourquoi devrait-on changer une équipe qui gagne ?

https://www.lerugbynistere.fr/photos/france-26-02-25-1246.jpg

« On ne change pas une équipe qui gagne ». Après tout, le dicton est vieux comme le monde. Et il s'applique parfaitement au monde du rugby. Lorsqu'un groupe est victorieux, on mise sur la continuité. Quand une stratégie fonctionne, on n'hésite pas à s'appuyer dessus à nouveau. Alors pourquoi faudrait-il tout chambouler après l'Italie ? Le XV de France a établi un record de points marqués à l'extérieur dans le Tournoi des Six Nations en terrassant la Squadra Azzurra à Rome 73-24. Les livres d'histoires s'en souviendront. Ce résultat a été possible grâce à un groupe en totale réussite. Des joueurs en confiance, qui ont respecté le plan de jeu à la lettre. 6 Nations. Et si l'atout numéro 1 du XV de France n'était pas celui auquel tout le monde pense ? L'émulation de groupe Après le mauvais résultat de Twickenham, Fabien Galthié a voulu secouer certains de ses hommes. Exit Matthieu Jalibert et Damian Penaud, bonjour Théo Attissogbe et Léo Barré, 12 sélections à eux deux. Ce choix a été gagnant puisque les deux jeunes pépites ont brillé. Léo Barré a certainement signé sa meilleure prestation en Bleu, alors même qu'il revenait tout juste d'une commotion cérébrale. Créateur, passeur, finisseur, il a tout fait sur le terrain du Stadio Olimpico. Si ces choix ont été observés pour effectuer un électrochoc dans le groupe, ils se sont avérés payants. Le sélectionneur parle souvent « d'aller chercher le maillot », c'est ce qui s'est passé. Malgré tout, les premières tendances montrent que le staff reviendrait sur ses décisions pour le déplacement à Dublin. Une situation cruelle pour les deux joueurs. Retour de suspension Retour aux basiques pour aller en Irlande. Ntamack 10, Ramos 15 et Penaud sur son aile. "Circulez, y'a rien à voir". Dans un sens, cette décision s'entend, on rappelle les tauliers pour le match le plus important du Tournoi. Les Bleus auront besoin de s'appuyer sur leur expérience collective à l'Aviva Stadium. À ce petit jeu-là, Barré et Attissogbe ne pèsent pas bien lourd face à Ntamack et Penaud. XV DE FRANCE. Banc en 7-1, retour de Penaud et Ntamack, la compo se dessine (déjà) pour l'Irlande Malgré tout, on imagine que le Toulousain risque d'être en perte de rythme, lui qui n'aura pas joué depuis plus d'un mois suite à sa suspension. Le relancer face aux Verts n'est pas un cadeau. Il aurait bien pu disputer ce week-end de Top 14, mais le staff a préféré le « protéger ». En face, pas de doute, Barré est en pleine bourre. Ce serait dommage de se passer de lui pour ce match. D'autant plus que l'équipe de France devra jouer pour empocher le bonus offensif. Et pour marquer des essais, on peut faire confiance au Parisien. Même constat pour Attissogbe, qui a fait mieux que répondre présent face aux Gallois et aux Italiens. Il démontre même une meilleure aptitude que Penaud sous les ballons hauts. Cependant, cela parait compliqué de se passer du second meilleur marqueur de l'histoire du XV de France. D'autant que lui n'est pas en perte de vitesse, quelques semaines après son sextuplé en Champions Cup. Une continuité à deux vitesses Si le staff a soufflé à demi-mot vouloir retenter l'expérience du banc en 7-1, il n'en va pas de même pour la composition d'équipe. Au nom de la continuité, certains éléments sont maintenus contre vents et marées, quand d'autres volent en éclat à la moindre brise. La gestion du cas Matthieu Jalibert depuis le mois de novembre n'est qu'un exemple parmi d'autre du management particulier du groupe de la part du sélectionneur.

×