TOP 14. 'Je ne trouve pas ça juste' : La Rochelle s'insurge contre l'impact des doublons

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Chaque saison, c'est le même débat. La période des doublons, où le Top 14 et le Tournoi des 6 Nations se chevauchent, revient sur la table avec son lot de frustrations. Entre équipes amputées de leurs internationaux et clubs qui profitent de l'absence des cadors pour engranger des points, la question se pose : le championnat est-il faussé ? XV DE FRANCE. Penaud, Jalibert, Fickou… Ces Bleus de retour en Top 14 ce week-end Un casse-tête pour les clubs concernés Si certaines équipes peuvent aligner leur XV type sans encombre, d'autres, comme La Rochelle, doivent composer avec une armada de joueurs en sélection. Résultat : un collectif remanié, des jeunes propulsés au plus haut niveau et une irrégularité difficile à gérer. Romain Carmignani, entraîneur des avants et de la défense rochelaise, ne mâche pas ses mots dans les colonnes du Progrès : "Quand tu as des clubs sans internationaux qui te reçoivent avec leur équipe-type et que nous, on se déplace avec la moitié de ton équipe composée de jeunes du centre de formation, je ne trouve pas ça très juste." Next 𝘀𝘁𝗲𝗽 ⚒️#SRR92 | #Top14 | #FievreSR — Stade Rochelais (@staderochelais) February 17, 2025 Un championnat à deux vitesses ? Les chiffres parlent d'eux-mêmes. En l'absence de leurs internationaux, certains clubs encaissent de lourdes défaites, à l'image du Stade Rochelais récemment balayé à Lyon (53-17). "C'est difficile d'avoir une homogénéité dans notre effectif", poursuit Carmignani, soulignant la nécessité d'un effectif profond et compétitif sur toute la saison. TOP 14. Retraite officialisée pour Rhule après 2 ans de galère, énorme turnover en vue à La Rochelle On pourrait répondre à Carmignani que les clubs sont au courant de cette situation et doivent adapter leur recrutement en conséquence. Si La Rochelle se retrouve autant démunie, c'est aussi à cause d'un groupe mal construit et d'un nombre conséquent de blessés. Mais c'est vrai que même avec un effectif pléthorique, cela reste difficile de performer durant cette période, avec en plus des joueurs qui font des allers-retours à Marcoussis. Seul le Stade Toulousain s'en sort bien, en partie grâce à la qualité de sa formation. Des solutions, mais pas de consensus Le problème n'est pas nouveau, et les solutions avancées oscillent entre repenser le format de la Champions Cup ou encore alléger le calendrier du Top 14 en le transformant en Top 12. Mais ces options se heurtent à la réalité économique et logistique du championnat. Les instances et les clubs ne sont pas prêts à réduire leurs revenus, quitte à faire enchainer beaucoup de matchs aux joueurs. Richie Arnold, le Toulousain, avoue pour La Dépêche qu'il apprécie cette période : « Ça permet de mettre en lumière les autres bons joueurs. C'est aussi une belle opportunité pour les jeunes de montrer ce qu'ils valent et avoir du temps de jeu. » Un argument qui se défend, mais qui ne convainc pas tout le monde. Faussé ou non, le Top 14 reste un marathon dans lequel chaque point compte. Reste à savoir si la Ligue Nationale de Rugby décidera un jour de rééquilibrer le rapport de force, ou si les doublons resteront un passage obligé pour les clubs à forte densité internationale.

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