RUGBY. ''1000 heures de vol et trois avions'', à Toulon on se prépare pour une Champions Cup relevée
Aujourd'hui à 11:10 AM
Avec le sourire aux lèvres, Baptiste Serin s'est confié sur l'actualité de son équipe à l'approche du déplacement à Perpignan et d'un voyage déjà redouté en Afrique du Sud pour la Champions Cup. Entre une analyse des progrès du RCT et une confession sur les difficultés physiques et mentales du moment, le joueur a livré son avis sur la dynamique toulonnaise dans les colonnes de Midi Olympique. Une victoire encourageante Face à Bayonne, Toulon a montré un visage séduisant, notamment grâce à un jeu offensif plus ambitieux. "Depuis plusieurs semaines, on cherchait à avoir un jeu plus aéré, à utiliser les couloirs. Ça a marché, mais on aurait pu se le rendre beaucoup plus facile", analyse-t-il. Pas totalement satisfait, il insiste sur les vingt minutes "très moyennes" où l'équipe a laissé filer son rythme. "Je pense que je fais partie du pourquoi cela a déconné. J'aurais dû accélérer encore plus pour étouffer Bayonne. Ce sera un test pour nous de faire mieux à Perpignan." Le défi de Perpignan Aimé-Giral, c'est un autre monde pour le RCT qui n'y brille que rarement. "On n'a jamais été costauds là-bas. Perpignan ne laisse rien au hasard à domicile. Les supporters, l'atmosphère… Ça fait partie des déplacements très difficiles. Il faudra être dans le match durant 80 minutes." Aimé Giral sera bouillant, surtout que l'USAP n'a pas le droit à l'erreur. Pas question de se relâcher, surtout avant de basculer sur la Champions Cup. Le déplacement en Afrique du Sud Le déplacement aux Stormers en Champions Cup suscite des sentiments partagés. "Ça m'excite de jouer les Stormers, mais on va faire 1000 heures de vol (sic) et prendre trois avions... Le planning est trop dur ! On va s'entraîner une seule fois la semaine prochaine. Ce sera hard dans des conditions compliquées. Depuis la reprise, on se prépare à ça, et je peux vous dire que ça tape rude à l'entraînement." Malgré tout, l'envie reste intacte, avec l'ambition de faire honneur à cette compétition européenne. Mais Serin soulève là une question importante, quel intérêt d'effectuer de si longs déplacements en Afrique du Sud ? Est-ce que la compétition n'est pas faussée ? Une seule équipe française s'est imposée là-bas en deux saisons, La Rochelle en huitième de finale la saison passée face aux Stormers. Pire, les clubs français ont toujours perdu le match suivant leur déplacement en Afrique du Sud. Un signe inquiétant de la difficulté d'un déplacement à l'autre bout de la planète. Mais surtout, cette statistique avantage inévitablement les clubs d'URC (irlandais, écossais, gallois et italiens) qui, eux, évitent ces déplacements. Un état d'esprit qui fait la différence Malgré la fatigue et les obstacles, le demi de mêlée salue l'état d'esprit du groupe. "L'état d'esprit est incroyable. On ne lâche jamais rien. Même à Toulouse ou à La Rochelle, on n'a jamais failli dans le combat. Il faut que ça continue." Et lui ? Il avoue traverser une période compliquée, avec une fatigue physique et mentale qu'il attribue aussi à des changements personnels imminents. "Le groupe et le staff me tiennent. Je dois être honnête avec moi-même et avec eux. Ça va revenir." En attendant, le RCT est 4ᵉ au championnat à égalité de point avec le Stade Rochelais, signe du retour au premier plan du club au muguet. Le jeu d'avant et la conquête ne sont pas étrangers à ce renouveau. Ce secteur du jeu a toujours fait partie de l'ADN de Toulon. Aux Varois de confirmer ce bon début de saison sur la scène européenne.