Que reste-il de la 'déculottée du siècle' (10 à 53) infligée par la France lors de sa dernière venue à Twickenham ?
Aujourd'hui à 02:10 PM
Alors que cette équipe de France sous l'ère Fabien Galthié avait gagné partout où elle avait voyagé sur le vieux continent, il lui manquait encore à son tableau de chasse le fameux temple de rugby. Twickenham et ses 82 000 sièges n'avait en effet pas réussi aux Bleus en 2020, ni en 2021, la faute à un essai tardif et cruel de Maro Itoje, malgré une domination tricolore. Déçus de leur défaite en Irlande lors de la 2ème venus enterrer leurs rêves de Grand Chelem, les coéquipiers d'Antoine Dupont avaient, ce jour-là, tous étaient bénis par les Dieux du rugby. Tout, et on dit bien tout, avait réussi au XV de France ce 11 mars 2023, un peu à l'image de ce qui se passa à Murrayfield un an plus tôt. Ramos d'abord, sur une action collective exceptionnelle instiguée par les avants Flament et Ollivon 70 mètres plus tôt, puis les deux derniers cités justement, y allaient de leur essai en première période, alors que la Flamme s'offrait même un doublé. A la pause, le tableau d'affichage affichait déjà un cinglant 3-27. Jalibert en 10, Penaud de retour : la composition probable du XV de France face à l'Angleterre Une avance suffisante pour l'emporter, se disait-on déjà, mais probablement trop maigre pour ne pas trembler sous les assauts d'une révolte anglaise comme on en avait déjà connu moult dans l'histoire de France. Et ? Que nenni ! Malgré un essai de Stewart au retour des citrons, Damian Penaud, plantait un doublé bien heureux qui ferait grimper, in fine, le score à 10 à 53. Avec des spectateurs anglais qui quittaient le stade avant la fin du match. Sorry, good game… Que reste-t-il ? Enfin, de cette claque infligée par les Bleus à l'Angleterre, que reste-t-il 2 ans plus tard ? Côté Français, l'ossature est globalement la même, même si Meafou a remplacé Willemse, Bielle-Biarrey Dumortier, que Gael Fickou est blessé ou Romain Ntamack suspendu. Côté anglais, les expatriés Arundell ou Willis n'ont plus le droit de jouer pour le XV de la Rose, Ben Earl s'est installé en numéro 8, alors que de jeunes ailiers fougueux ont intégré le groupe. Enfin, les anciens cadres comme Sinckler ou ceux sur le banc qu'étaient les Vunipola, Ribbans ou Farrell évoluent aujourd'hui tous en France, et ne sont plus non plus. En reconstruction, l'Angleterre se cherche donc un nouveau socle et d'autres leaders. Malgré un rugby de club au plus mal, son vivier reste toujours conséquent. A l'image de sa défaite de 5 points à Dublin samedi dernier.