
'On a ce que l'argent ne peut pas acheter' : la cohésion de la Belgique l'emmènera-t-elle à la coupe du monde 2027 ?

Hier à 02:20 PM
L'an dernier, cet émergeant du rugby européen avait créé l'exploit de faire tomber le Portugal (10 à 6), qui quelques mois plus tôt, battait lui-même les Fidji et devenait ainsi la sensation de la coupe du monde 2023 en France. Si cette année, la Belgique n'a pas vaincu de nation estampillée "grosse cylindrée", elle aura néanmoins bien lutté à Lisbonne et infligé une claque aux Pays-Bas (10 à 31) chez eux dans le Tournoi des 6 Nations B, le week-end dernier. On s'est donc entretenus avec William Van Bost, 3ème ligne formé au RCT et leader de la 22ème nation mondiale, encore en lice pour se qualifier pour la coupe du monde 2027. Ce qui serait une première dans l'histoire du rugby belge. William, pour contextualiser, où en est le rugby belge aujourd'hui ? Il se porte bien ! Il y a beaucoup de bonnes choses qui sont en train de se préparer et on le voit avec nos résultats récents dans le Tournoi. On a un très bon groupe, qui s'améliore et qui vit bien. Vous sortez d'une large victoire aux Pays-Bas dans le Rugby Europe Championship, ce qui n'était pas fait : une victoire qui vous porte à la 22ᵉ position au classement World Rugby, votre meilleure place dans l'histoire… Oui, on est très fiers d'amener l'équipe nationale belge à cette place-là et ça nous montre que tout est possible. Quant au derby face aux Pays-Bas... Ils ont un noyau dur qui évolue au pays mais pas mal de joueurs qui jouent en France, comme nous. Au vu de la rivalité entre les pays plats, aller gagner là-bas c'était important pour nous. C'est d'ailleurs notre performance la plus aboutie du Tournoi. Votre équipe s'organise-t-elle autour de vous, les joueurs qui évoluent en France à haut-niveau ? Je dirais que non. Nous, nous sommes plutôt des pièces rapportées qui amènent notre expérience au socle de cette équipe, aux joueurs qui évoluent au pays, qui sont là depuis des années et qui sont toute l'année proche de la sélection. À l'image de ce que fait notre talonneur Alexandre Raynier. Qu'est-ce qui a changé cette année, alors ? Le changement de sélectionneur y est pour beaucoup. La nouvelle direction a remis l'humain au centre du projet et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai réintégré l'équipe nationale alors que je m'en étais volontairement éloigné depuis plusieurs années, comme d'autres joueurs. On a aussi attiré les jumeaux Remue, dont l'un joue à Toulouse, ce qui montre qu'on devient plus attractifs. Bref, ça se professionnalise, l'état d'esprit est excellent, on est soudés et on a un but commun… Lequel ? Celui de progresser ensemble et d'amener la Belgique le plus loin possible. On a ce que l'argent ne peut pas acheter avec cette cohésion, ce bon état d'esprit et cette fierté. On a encore pas mal de chemin à faire afin d'être en mesure de battre plus régulièrement les grosses équipes du Tiers 2 comme le Portugal, la Roumanie, voire la Géorgie. À ce propos, le Portugal, qui était très faible il y a quelques années encore, est le meilleur des exemples en termes de structuration. Quid de la coupe du monde 2027, pour laquelle vous êtes toujours en mesure de vous qualifier si vous remportez le Tournoi de repêchage qui aura lieu fin 2025 ? Ça peut représenter un rêve, mais je préfère ne pas anticiper. Il y a encore beaucoup de travail pour aller chercher la qualification et plusieurs matchs face à des équipes qui auront aussi faim que nous pour espérer y aller. Alors, on fera les comptes à la fin. VIDÉO. Plus rapide que Bielle-Biarrey : à 200 à l'heure, Tabutsadze offre le Tournoi B à la Géorgie