Licencié, Dakuwaqa s'explique

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Masivesi Dakuwaqa (30 ans) ne se souvient de rien. Interrogé longuement dans L'Équipe sur cette fameuse soirée du 30 janvier dernier au cours de laquelle il avait très violemment mordu son coéquipier Pierre Pagès à la joue, comme possédé après avoir abusé des bières, le Fidjien assure qu’il ne se rappelle de rien, sauf que « tout se passait bien », que les joueurs de Biarritz et le troisième-ligne du BO présents ce soir-là dans le restaurant-guinguette d’Anglet « se racontaient des histoires » et « rigolaient bien ». Pour le reste, c’est un « black out » total, à entendre le joueur, licencié lundi par le club basque – qui l’avait mis à pied uniquement dans un premier temps – consécutivement à cette nuit de violence et d’horreur dont le champion olympique à 7 lors des Jeux de Rio 2016 avec son pays s’était relevé « avec du sang plein la bouche », dixit un témoin cité par L’Equipe (« On aurait dit un film d’horreur »). Je ne me souviens plus de ce qu’il s’est passé, assure le désormais ex-joueur de Biarritz. Je me suis réveillé en cellule de dégrisement, sans ma chemise, en me demandant ce que je faisais là. Sans aucun souvenir ».

« Masi », comme le surnomme ses partenaires, avoue qu’il avait néanmoins le sentiment d’avoir dérapé. « Je me suis dit que j’avais fait un truc de pas bien, mais j’ignorais quoi. » C’est d’ailleurs le discours qu’il a immédiatement tenu aux policiers venus l’interroger. « Je leur ai demandé : « Pourquoi je suis là ? Qu’est-ce que j’ai fait ? » Ils m’ont dit : « Vous avez mordu quelqu’un ». Je leur ai demandé : « J’ai mordu qui ? » Là, on m’a montré une photo de Pierre prise sur Google. « Mon Dieu ! » Là, je me suis effondré. « J’ai fait ça moi ? J’ai mordu notre demi de mêlée. Je n’arrivais pas à y croire ».

Prêt à « implorer le pardon » de Pagès

Avec du recul, l’ancien joueur de Montpellier et Toulon assure d’ailleurs qu’il ne comprend toujours pas comment il a pu en arriver là. Même s’il ne cache pas un problème avec l’alcool. En particulier ce jour-là. « Cela n’aurait jamais dû arriver, j’ai trop bu. J’ai fait le serment à mon épouse de ne plus jamais toucher un verre d’alcool jusqu’à la fin de mes jours (…) Je n’aurais pas dû boire autant. » Dakuwaqa, qui a également explosé la vitre d’une voiture de rage cette nuit-là lorsque ses coéquipiers tentaient de le dissuader de reprendre le volant, tient surtout à s’excuser auprès de Pagès.

« J’aimerais le prendre dans mes bras, lui dire : « Pardonne-moi ! » (…) Je l’aime Pierre, pardonne-moi ! Je suis choqué de ce que j’ai fait, tellement. Je te demande pardon, à toi, ta famille », poursuit le Fidjien, pressé de revoir celui qui a pourtant déposé plainte contre lui. « J’aimerais l’avoir en face de moi, implorer son pardon (…) Je n’ai que des regrets pour ce que j’ai fait. »

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