'Ils sont infiniment plus intelligents dans le rugby que dans le foot français' : le président de Canal Plus va droit au but

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Qu'on le veuille ou non, en France, le rugby, c'est Canal Plus. Mais si le foot dispatche davantage ses biens, il est aussi historiquement "Canalphile". Ou plutôt sans fil. Pourtant, la chaîne cryptée ne possède aujourd'hui plus les droits du championnat français qu'est la Ligue 1, alors que la collaboration avec le Top 14 se passe, paraît-il, à merveille. Pourquoi un tel écart ? Le président du groupe Canal Plus, interrogé ce mercredi au Sénat par la commission de la Culture, de l'Éducation, de la Communication et du Sport, explique sans détours. XV de France. La charnière star Dupont/Ntamack signe-t-elle la fin des ''camions de location'' ? "Ils sont vraiment infiniment plus intelligents dans le rugby que dans le foot français. Et je ne parle pas de la fédération, je parle de la ligue. D'abord, ils sont en réflexion. Ils sont en réflexion constante sur la valeur de leur produit. On a des réunions régulières avec le président de la Ligue, son directeur général, l'ensemble des membres clés, les présidents de clubs… pour le produit, ce qui marche ou non", dit Maxime Saada.  Une vraie collaboration avec la LNR Dans sa réponse, il y évoque les difficultés de trouver une économie viable sur la Ligue 1, tout en donnant des exemples concrets de ce qui fonctionne dans les échanges avec la Ligue Nationale de Rugby. "On a déjà eu une discussion sur les stades parce qu'il y avait moins de ventes de billets. La Ligue (de rugby) avait dit qu'il fallait changer les horaires. On leur a dit que si on changeait l'horaire, il y aurait moins de monde devant Canal. On a arbitré ensemble, on a fait des tests, on a perdu quelques dizaines de milliers de téléspectateurs, les stades ont retrouvé une économie plus satisfaisante et on a choisi ensemble sans modifier le contrat." Le signe d'une bonne entente et d'un désir de progresser mutuellement grâce à la promotion du sport, sans qu'aucun des partis ne veuille marcher sur les platebandes de son associé.  Rugby. Sous les projos de Canal+, le Stade Toulousain féminin balaye les Louves Et ce parce qu'à demandes raisonnables, Maxime Saada l'affirme : tout le monde y trouve son compte. "Quand le dernier appel d'offres arrive (celui pour les droits du Top 14 et la Pro D2 que Canal Plus a remporté jusqu'en 2032), est-ce que Canal a le sentiment d'avoir une concurrence très significative en face de lui ? Non. Est-ce que Canal choisit d'augmenter la contribution ? Oui. Quand on travaille avec des gens qui ont ce souci de la valeur, on sait que cet argent va être réinvesti pour que le spectacle soit plus attractif, et sera au bénéfice des abonnés. Cet argent est donc vertueux. C'est la meilleure manière de protéger le rugby et Canal+." RUGBY. Melvyn Jaminet, 450 000 euros et un dossier explosif au cœur du rugby français Une présidence qui rappelle aussi via des publicités que l'utilisation de plus en plus massive des sites de streaming et de l'IPTV pourrait bientôt mettre en péril la diffusion de nos sports préférés. Mais ça, c'est un autre sujet…  

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