Humidité pesante, pack à 935kg : à quoi doit s'attendre le Stade Toulousain à Durban face aux Sharks ?
Hier à 07:10 AM
Du Durban qu'ont côtoyé les deux amis d'enfance toulousains Fred Michalak et Clément Poitrenaud dans les années 2010, il n'en reste plus grand-chose. Anciens joueurs des Sharks, ils avaient connu autrefois ces plages bondées de surfeurs et bronzeurs le long du Golden Mile, le charme des bâtisses de style art déco, les centres commerciaux à flux tendus et ce mélange de culture zouloue et indienne qui conféraient à cette grande ville rénovée pour la coupe du monde 2010, une certaine douceur de vivre, sur les bords du remuant Océan Indien. Dupont, Ntamack et toute la clique : La composition probable du Stade Toulousain pour défier les Sharks d'Etzebeth L'an dernier, le Courrier international dépeignait cette fois une ville à l'eau de mer polluée, à son front morne, aux politiques véreux et à la violence présente partout. "Une ville pourrie", en somme. Ce qu'a gardé Durban en revanche, au-delà d'une équipe de rugby toujours plus compétitive, c'est son climat. Que le centre aux dimensions de numéro 8 André Esterhuizen, revenu au bercail après 4 ans en Europe, décrit ainsi pour le podcast britannique The Rugby Pod : "Ce n'est jamais facile de jouer à Durban, surtout avec les conditions d'aujourd'hui. Le ballon qui glisse quand tu commences à suer des mains. Il fait très humide et très chaud." CHAMPIONS CUP. André Esterhuizen, ''le géant'' Springbok qui pourrait bien marcher sur la défense de Toulouse Samedi, aux alentours des 16h, Toulouse devrait donc défier Kolisi, Etzebeth and co sous 26 degrés et 80 % d'humidité. Un gros changement par rapport au froid de la Charente-Maritime de samedi dernier, qui demande acclimatation. Raison majeure pour laquelle, outre les 11h de vol à encaisser et le programme prévu sur place, les Stadistes ont décidé d'arriver tôt en ce début de semaine en Afrique du Sud. Un pack épais-canapé, un milieu de terrain démuni D'autant qu'affronter la troupe de Siya au Kings Park Stadium, sur les bords de l'océan Indien, n'a rien à voir avec une partie face aux quais de la Garonne. Autrement dit, et qu'importe si Esterhuizen ne sera pas là pour apporter sa force de buffle au milieu du terrain, les grands Sharks n'auront probablement rien à voir avec les requins en manque d'eau en seconde période, battus 54 à 20 par Toulouse en avril 2023. Car avec leur panoplie de Springboks (Nche, Mbonambi, Du Toit, Jenkins, Mapimpi, Fassi…), leur pack à la sud-africaine (936kg potentiellement), le pied droit façon Francois Steyn d'Hendrikse et la vitesse de leur triangle arrière, en plus de la connaissance du terrain, les Requins pourraient avoir des airs de grand blanc, cette fois. Esterhuizen, Jenkins et bientôt Kolisi : les Sharks, futur ogre d'Europe ? Mais de Limerick à Exeter en passant par Belfast, Toulouse a prouvé sa capacité à s'exporter partout en Europe, ces dernières saisons. Puisse-t-il en faire de même à 10 000 km de là, à l'autre bout du Méridien, et nous offrir une petite revanche du dernier France/Afrique du Sud joué au Stade de France…