6 Nations. Sheehan en mode triplé : l'Irlande assure l'essentiel dans un duel plus serré que prévu en Italie

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L'Italie et l'Irlande ouvraient le bal de cette 5e et dernière journée du Tournoi des 6 Nations. Deux nations corrigées par la France. Battue sur sa pelouse il y a une semaine par les Bleus, l'Irlande avait dit au-revoir au Grand Chelem. Mais elle restait en course pour la victoire finale dans cette compétition. Un triplé historique était toujours possible. Mais le Trèfle n'avait plus son destin en main. Leur objectif, la victoire bonifiée. En face, l'Italie de Capuozzo avait à cœur de terminer cette édition par succès à la maison. Un bras de fer intense en première période Comme face aux Tricolores, ce sont les Italiens qui ont frappé en premier. Dans le désordre, à la faveur d'une prise de balle en puissance et déterminante de Menoncello, c'est Ioane qui a terminé le travail après un jeu au pied inspiré de Garbisi (7-0). On a retrouvé Menoncello quelques instants plus tard avec une nouvelle course dans l'intervalle bien sentie. Mais le centre a trop tardé à servir son coéquipier Brex alors que l'essai semblait leur tendre les bras. Moins inspirée, l'Irlande s'en est remis à ses avants pour inscrire ses premiers points par Finlay Bealham. Une réalisation invalidée après un double mouvement du pilier. Les visiteurs sont repartis à l'assaut de l'en-but en jouant très serré avec les gros. Une épreuve de force qui a finalement permis à Keenan de marquer suite à une mêlée à 5 mètres. Compliqué à défendre pour les Transalpins (7-7, 24e). À la demi-heure, le bras de fer est réel. Mais l'Italie a déjà été forcée de remplacer trois joueurs. Des changements contraints qui pourraient peser dans le second acte. Attention à ne pas laisser trop de forces et d'occasions en route, comme sur cette superbe accélération de Martin Page-Relo derrière une mêlée. Le numéro de l'Italie a mis le feu à la défense irlandaise, mais a manqué de soutien. Allan a néanmoins glissé trois points et récompensé les efforts de son équipe (10-7). Un match plus disputé que prévu En quittant ses coéquipiers pour dix minutes juste avant les citrons sur une faute bête, Michele Lamaro n'a pu que constater les dégâts depuis la touche. Les visiteurs n'ont pas raté cette occasion, Dan Sheehan franchissant la ligne de craie à la pause (10-12). Malgré tout, la Squadra est dans le coup face à une Irlande brouillonne. En témoignent ce raté du buteur presque face aux perches au moment de transformer l'essai, puis cette mauvaise transmission alors qu'Hansen avait franchi dès la reprise. Quelques instants plus tard, c'est Ryan qui a vendangé une énorme occasion d'essai. Il lui suffisait de plonger, mais il a perdu ses appuis et subi le retour défensif des Italiens. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit l'Irlande manquer de maîtrise à ce point. Mais les Transalpins sont plus que jamais sous pression devant leur ligne. L'avancée du ballon porté irlandais est inéluctable, et Sheehan s'offre un doublé. Un deuxième essai à 15 contre 14. La transformation encore à côté, seuls sept points séparent les deux équipes. Néanmoins, l'Italie se complique la tâche. Alors même que Lamaro rentre sur le pré suite à son jaune, Ross Vintcent le quitte pour un plaquage dangereux. Tandis que les Irlandais accélèrent, les Italiens sont contraints de redoubler d'efforts pour combler les brèches. La pression est constante et les vagues vertes ne donnent pas l'impression de vouloir faiblir. Et ce, même si l'essai du break par Keenan est refusé pour un en-avant de Doris. Une Irlande victorieuse, mais loin d'être sereine Le bonus offensif devra attendre. Mais les compatriotes de Sergio Parisse sont en sursis. Et le rouge de Vintcent après le bunker n'arrange pas leurs affaires, même avec la nouvelle règle qui permet de faire revenir un joueur après 20 minutes. Le break est fait quelques instants plus tard lorsque Jamison Gibson-Park distille une passe au pied sur l'aile d'Hansen, qui remet à l'intérieur pour le triplé du talonneur du Trèfle (10-22). À l'heure de jeu, on ne voit pas vraiment comment la Squadra peut inverser la tendance. C'est sans compter sur Ange Capuozzo, bien décidé à relancer le match avec une accélération fulgurante en bord de touche. Si le Toulousain (comme l'Irlandais) est trompé par le rebond suite à son coup de pied, Varney a bien suivi pour ramener les siens à cinq longueurs. Va-t-on assister à une fin de rencontre folle ? Portés par les "Italia" de leurs supporters, les Italiens semblent trouver un second souffle. Et ce, alors qu'ils jouent toujours à 14. Le dernier quart d'heure va peut-être paraître très long pour les hommes de Quesada. Lesquels peuvent néanmoins terminer la partie à égalité numérique. Suffisant pour aller chercher un essai transformé synonyme de victoire ? Une nouvelle fulgurance pourrait faire leur bonheur. Tout le stade y a cru lorsque Leonardo Marin puis Capuozzo ont déboulé en bord de touche. Mais la défense irlandaise a tenu bon pour s'offrir une victoire 22 à 17.

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